Tout semblait tellement simple... C'était beau et paraissait si réalisable, parfait en soit, qu'on pouvait y croire dur comme fer. J'y ai cru dur comme fer. Dur. Bien sur la chute a, heureusement peut être, été lente. Peut être que cela a fait moins de mal. Perdue corps et âme dans ce rêve, je n'ai pas d'abord pas fait attention que la réalité revenait...
"Ne dis plus jamais Je t'aime, tu y laisseras encore ton coeur!"
Combien de fois me suis je répétée cette phrase pendant des années? Combien de temps ai-je attendu pour te le dire, toi, pour qui je me suis donnée corps et âme? Lorsque j'ai vu que tu ne partais pas après ces trois mots fatidiques, j'ai eu l'impression que ce rêve, Mon Rêve, durerait éternellement... (et dans 150 ans...)
J'ai tout fait pour t'aider, mais tu l'as dit toi même, ce ne sont que des beaux discours auquels tu ne crois plus. Je ne peux rien faire. Toi seule avait ce choix, aussi difficile soit-il. Tu as choisi.
Tu as choisi de ne pas t'en sortir, d'abandonner les personnes qui t'aimaient et te soutenaient de tout leur coeur. Certes les choses n'ont jamais été faciles pour toi. Mais tu as eu de l'aide. Tu ne l'as pas saisie. Tu as juste fait semblant. Tu prétendais vouloir t'en sortir, tu as en réalité fais du mal autour de toi par ces mensonges.
Comment doit se sentir une amie lorsqu'elle se rend compte qu'elle n'est pas capable d'aider celle qu'elle adore? Que tous les mots qu'elle lui dit ne sont pas écoutés? Est-ce qu'elle s'en veut de ne pas être à la hauteur? De ne pas trouver les mots pour la consoler? Pour qu'elle arrête de se faire du mal? De croire qu'elle mérite ce mal?
Oui.
J'avais cru pouvoir trouver les mots pour te le dire. Aujourd'hui je me rends compte que c'est plus dur que je n'y croyais.
" (...) tu es forte, toi"
Tout ce temps tu as vraiment cru que je n'avais jamais souffert? Ou bien que je m'étais remise de tout le mal qui m'était arrivé? Pourtant à aucun moment je ne me suis sentie mieux... Mon coeur est en miette, mais je sais que du bonheur m'attend alors je garde la tête haute, pensant aux choses heureuses que j'ai vécu et que je vivrai.
Peut être que pour toi ces mots ne forment encore qu'un simple discours plein d'espoir et totalement vain. Peut être que je ne les écris que pour aller mieux moi même. Mais je ne te demande qu'une chose. Ne dis pas que notre amitié s'est détériorée à cause d'un seul événement... Et si j'ai mes torts, dis les moi. A moi, et à personne d'autres.